Choisir le type de méthode correct peut être un peu intimidant au début. Il y a tellement de facteurs à prendre en compte et à évaluer.
La problématique de recherche, l'éthique, le budget et le temps sont des considérations majeures dans toute conception.
Ces considérations précèdent l'évaluation des statistiques requises ainsi que l'étude des méthodes privilégiées pour la discipline scientifique individuelle.
Chaque conception expérimentale doit faire des compromis et des généralisations, le chercheur doit tenter de les minimiser tout en restant réaliste.
Pour les sciences 'pures' comme la chimie ou l'astrophysique, les expériences sont plutôt simples à définir et seront généralement strictement quantitatives.
Pour la biologie, la psychologie et la sociologie, il peut exister une grande variété de méthodes dans lesquelles choisir et le chercheur devra justifier son choix. Le mieux est de voir ces méthodes sous l'auspice de l'efficacité et des possibilités, même si c'est un peu arbitraire.
La première méthode est l'expérience directe qui implique la manipulation de variables indépendantes et quantitatives pour générer des données analysables de façon statistique.
En général, le système des mesures scientifiques est fondé sur des intervalles ou des ratios. C'est à ça que la plupart des gens pensent immédiatement quand on parle de 'méthodes de recherche scientifiques', car cela dépasse toutes les définitions de 'science véritable'. Le chercheur accepte ou réfute l'hypothèse nulle.
Les résultats obtenus sont analysables et sont utilisés pour tester des hypothèses avec des statistiques qui donnent une image claire et sans ambiguïtés.
Cette méthode de recherche est l'une des plus difficile, elle nécessite une conception rigoureuse et beaucoup de frais, en particulier pour les expériences les plus vastes. Quand des organismes vivant sont utilisés, un autre problème est que sortir quelque chose hors de son environnement naturel peut affecter considérablement son comportement.
Il est souvent avancé que dans certains domaines, la recherche expérimentale est 'trop' précise. C'est également celle qui consomme le plus de temps et de ressources et il est parfois impossible de l'utiliser dans certains domaines, en raison de considérations éthiques.
L'étude Tuskegee sur la syphilis était un excellent exemple de recherche expérimentale fixée sur les résultats qui ne tenait pas compte des considérations morales.
Dans d'autres domaines d'études qui ne sont pas toujours dotés de variables définissables et quantifiables, vous devez utiliser des méthodes différentes. Celles-ci devraient correspondre aux définitions de répétabilité et de falsifiabilité, bien que ce ne soit pas toujours faisable.
Les méthodes de recherche basées sur l'opinion impliquent généralement la conception d'une expérience et la collecte de données quantitatives. Pour ce type de recherche, les mesures sont souvent arbitraires et faites de ratios ou d'intervalles.
Les questionnaires sont un moyen efficace de quantifier les données à partir d'un groupe échantillon et de tester des émotions ou des préférences. Cette méthode est bonne quand le budget pose problème et donne une échelle de valeurs. Ces chiffres sont arbitraires mais permettent au moins de mesurer l'amplitude.
Une autre façon de mener cette recherche est de quantifier le comportement, en effet les chercheurs appliquent souvent une 'échelle numérique' au type, à l'amplitude ou au comportement. L'expérience de la poupée Bobo de bandura et l'expérience Asch étaient des exemples d'une recherche fondée sur l'opinion.
Par définition, cette méthode doit être utilisée là où des émotions ou des comportements sont mesurés, car il n'y a pas d'autre moyen de définir les variables.
Même si elles ne sont pas aussi robustes que la recherche expérimentale, les méthodes peuvent être reproduites et les résultats falsifiés.
La recherche observationnelle est un groupe de méthodes diverses où les chercheurs observent un phénomène sans intervenir excessivement.
Les méthodes de recherche observationnelles, comme l'étude de cas, sont probablement les plus éloignées de la méthode scientifique établie. Ce type de recherche est méprisé par de nombreux scientifiques qui le voient comme une recherche «quasi-expérimentale», bien que ce soit généralement une critique injuste. La recherche observationnelle a tendance à utiliser des échelles de mesure nominales ou ordinales.
La recherche observationnelle n'a souvent pas de problématique de recherche définie clairement et des questions peuvent surgir au cours de l'étude. Par exemple, un chercheur pourrait remarquer un comportement inhabituel et demander: 'que ce passe-t'il?' ou 'pourquoi?'
L'observation est largement utilisée dans les sciences sociales, les études comportementales et l'anthropologie, comme moyen d'étudier un groupe sans affecter son comportement. Même si l'expérience ne peut pas être reproduite ou falsifiée, elle offre toujours un aperçu unique et fera progresser le savoir humain.
Les études de cas sont souvent utilisées comme pré-curseur de méthodes plus rigoureuses et évitent le problème de l'environnement d'expérimentation qui affecte le comportement d'un organisme. Les méthodes de recherche observationnelle sont utiles lorsque l'éthique est un problème.
Dans un monde idéal, les méthodes de recherche expérimentales seraient utilisées pour chaque type de recherche et rempliraient toutes les exigences de falsifiabilité et de généralisation.
Cependant, l'éthique, le temps et le budget sont des facteurs majeurs, donc toute conception expérimentale doit faire des compromis. Tant qu'un chercheur reconnaît et évalue les failles de la conception, toute méthode est un contributeur valable au savoir scientifique.
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Martyn Shuttleworth (Jun 19, 2008). Différentes méthodes de recherche. Retrieved Apr 17, 2025 from Explorable.com: https://explorable.com/fr/differentes-methodes-de-recherche
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